Tenture Bilbo

Bilbo

La tapisserie Bilbo woke up with the early sun in his eyes (Bilbo s’éveilla, le soleil du matin dans les yeux), neuvième de la tenture Aubusson tisse Tolkien, est tombée du métier le 4 septembre dernier.

Durant les cinq mois du tissage, avec ma collègue Natalie Mouveroux j’ai pu continuer d’apprendre et de me perfectionner comme artisan d’art aux côtés de la lissière expérimentée Francoise Vernaudon.

Émotion à la découverte de la tapisserie…

Contexte littéraire

« Cette fois, on lui [Bilbo] permit de monter sur le dos d’un aigle et de s’accrocher entre ses ailes. Le souffle de l’air était partout sur lui et il ferma les yeux. Les nains criaient des adieux et se promettaient de récompenser le Seigneur des Aigles s’ils en avaient un jour l’occasion ; et quinze grands oiseaux déployèrent leurs ailes au flanc de la montagne. À l’Est, le soleil frôlait encore l’horizon. La matinée était fraîche, et la brume sommeillait au creux des vallées et serpentait de part et d’autre des cimes et au sommet des collines. Bilbo entrouvrit les yeux. Ils étaient déjà hauts dans les airs : le monde paraissait lointain et les montagnes disparaissaient rapidement derrière eux. Il referma les yeux et s’agrippa plus fermement. » (Le Hobbit, chapitre 7, « Une étrange demeure », extrait.)

« Tolkien illustre ici les Monts Brumeux : les montagnes, belles mais menaçantes par leurs sommets déchiquetés couverts de neige, s’étendent de chaîne en chaîne jusqu’à l’horizon ténébreux. L’auteur minore le froid de ces lieux, et peut-être apporte un brin d’espoir à la quête de Bilbo en semant dans le paysage des courants jaunes de chaleur et en dissipant les ombres. Il est étonnant d’ailleurs de voir le hobbit chaussé de bottes noires, dont on ne mentionne jamais l’achat, alors qu’en véritable hobbit, il devrait aller pieds-nus.
« Le rapace est repris d’une chromolithographie d’Alexandre Thornburn représentant un aigle doré adolescent, tirée des Oiseaux des îles britanniques et leurs œufs, de T. A. Coward (première série, première édition, 1919) : Tolkien adapte l’illustration de départ en stylisant les plumes et en renforçant les couleurs. » (extrait du site de la Cité internationale de la Tapisserie d’Aubusson.)

Le travail de la tapisserie

Delphine Mangeret, peintre cartonnière a terminé le carton tiré de l’aquarelle de Tolkien avec l’équipe des trois lissières à l’auditorium de la Cité internationale de la Tapisserie d’Aubusson. C’est l’atelier Francoise Vernaudon qui a obtenu l’offre de tissage avec Natalie Mouveroux de l’atelier de la Chandouille et Anne Boissau de l’atelier AnnKiTiss.

Il s’agissait de confectionner le chapelet en même temps que de numéroter le carton. Celui-ci est à grandeur réelle, et inversé, selon la tradition du tissage d’Aubusson.

Les laines d’Aubusson 2/20 ont été teintées à l’atelier de Thierry Roger. Elles ont été mises en cônes et rangées dans l’atelier. Dès lors, Le flûtage a pu commencer.

Entre-temps, durant la première semaine (9 au 14 mars), nous avons monté la chaîne de coton : 8 crenilles sur 8 lames, soit 8 fois 41 cm, c’est-à-dire 328 cm.

Trois jours à six mains pour obtenir une chaîne régulière et prête à recevoir le carton que nous avons disposé sous le métier. Ainsi, le tissage s’est déroulé dans l’atelier de la Cité de la Tapisserie à Aubusson, à six mains et durant plus de trois mois.

Les évènements sanitaires ont stoppé net le travail qui a pu reprendre le 27 avril et s’est terminé par la tombée de métier le 4 septembre

Dans l’atelier, avant la tombée de métier

  • Anne sous le métier
    Anne sous le métier qui essaie de voir un peu de l'endroit de la tapisserie

Tombée de métier et présentation de la tapisserie

Devant la tapisserie
Delphine, Françoise et Anne devant la tapisserie